mercredi 31 août 2011

Flamanville : ça continue, hélas !

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/31/l-epr-chronique-d-un-chantier-qui-s-enlise_1565956_3244.html

Extrait : Le temps est à l'orage au-dessus de l'EPR de Flamanville (Manche). Une fois de plus, le chantier du réacteur nucléaire de troisième génération a été épinglé pour des défaillances. Cette fois, ce sont des malfaçons dans le gros œuvre qui ont fait l'objet d'une lettre au vitriol adressée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à l'opérateur EDF, le 18 juillet, parmi d'autres courriers de réprimande révélés par Le Canard enchaîné, mercredi 31 août 2011

http://www.lecanardenchaine.fr/une4740.html




http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/epr-de-flamanville-l-asn-releve-des-mafacons-dans-le-gros-oeuvre-31-08-2011-1415053.php

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a adressé à EDF, l'exploitant, quatre lettres qui mettent en lumière des malfaçons dans le gros oeuvre du futur réacteur EPR de Flamanville (Manche), révèle Le Canard Enchaîné. Selon le gendarme du nucléaire français, ces défauts sont de nature à "porter préjudice à la qualité finale des structures". La construction du réacteur est assurée par Bouygues.



lundi 29 août 2011

Greenpeace : Stress Test des candidats à la présidentielle

http://energie-climat.greenpeace.fr/2012-le-stress-test-des-candidats?epslanguage=fr-FR

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2012 : le stress test des candidats

Greenpeace va fortement s’impliquer dans le débat sur les politiques énergétique et climatique qui s’est enclenché depuis l’accident nucléaire de Fukushima et qui ne va cesser de s’amplifier dans les prochains mois. Nous lançons donc notre « Stress Test des candidats à la présidentielle ».

C’est pourquoi nous avons développé cet outil de présentation des positions des principaux acteurs de la campagne électorale. Avec cet outil, Greenpeace entend mettre la lumière sur les programmes des candidats à l’élection présidentielle, potentiels ou officiels, afin de ne laisser ni les militants des partis politiques ni les électeurs dans le doute.

Pour élaborer cet outil, Greenpeace a suivi de près lors les interventions récentes ou moins récentes des candidats, leurs propositions et les points de vue qu’ils ont pu défendre sur les problématiques liées à l’énergie et au climat, réalisant ainsi une première évaluation de leur vision de l’avenir énergétique de la France.

Afin de compléter les sujets sur lesquels les candidats ne s’étaient pas exprimés publiquement, Greenpeace leur a fait parvenir un courrier, comportant un questionnaire précis, qui concerne trois volets des politiques énergétique et climatique : l’avenir du nucléaire, la dépendance aux énergies fossiles et le développement des alternatives.

Greenpeace a donc apprécié le positionnement de chaque personnalité politique concernée, à l’aune de ses réponses mais également au regard des réponses apportées par l’ensemble des personnalités politiques approchées, qu’elles soient officiellement ou non candidates à l’élection présidentielle ou aux primaires de leur formation politique. Greenpeace a également tenu compte des prises de position publiques, des programmes publiés ou tout autre témoignage des candidats sur les enjeux énergétique et climatique.

Les personnalités qui n’auraient pas apporté de réponses, sont classées, dans l’attente de leur réaction, dans la catégorie « rétrograde ».


L’attentisme domine au PS. Des divergences apparaissent à droite.

Du côté du Parti Socialiste, la plupart des candidats appartient au groupe des attentistes. Seule Martine Aubry fait une entrée timide dans le groupe des avant-gardistes.

François Hollande, Ségolène Royal, et les autres candidats socialistes se refusent encore à faire un choix clair en faveur d’un autre modèle énergétique.

Au centre, silence radio. François Bayrou et Jean-Louis Borloo n’ont pas répondu. Rares sont leurs prises de positions publiques sur le sujet. C’est encore plus grave pour l’ex Ministre de l’Environnement qui se glorifie encore à tout bout de champ du médiocre Grenelle de l’Environnement. Ils sont tous les deux dans le camp des rétrogrades.

A droite, les positions ne sont pas toutes alignées sur la ligne présidentielle. Des voix s’élèvent pour défendre une sortie du nucléaire, certes à plus au moins long terme. C’est le cas de Dominique de Villepin et de Christine Boutin, plus proche des candidats socialistes que de Nicolas Sarkozy. Le candidat présumé à sa propre succession se place sans surprise parmi les rétrogrades, à l’image de la France dans le reste de l’Europe avec son obsession nucléaire…

Selon nos premiers résultats, rares sont les candidats qui ont pris conscience de la possibilité, la nécessité et l’urgence d’orienter la France vers la transition énergétique.

Cette application est et sera en « chantier » : elle a vocation à évoluer, à être complétées de nouvelles sources, afin de suivre l’évolution possible des candidats à l’élection présidentielle de 2012.

dimanche 21 août 2011

Ultimatum des écologistes pour l’abandon du nucléaire


Les partis de gauche avaient été invités vendredi 19 août à venir discuter du nucléaire lors des journées d’été des écologistes qui se tiennent à Clermont-Ferrand.

L’occasion pour les responsables d’Europe-Écologie-Les Verts de rappeler qu’un engagement de sortie du nucléaire est pour eux un point incontournable pour un accord en vue de 2012.

Si les écologistes cultivent un goût singulier pour la division, ils sont tous d’accord sur un point : leur opposition historique, totale et radicale au nucléaire. C’est ce qu’ils ont bruyamment rappelé vendredi 19 août à leurs possibles partenaires pour 2012 lors d’une table ronde sur la question avec des représentants des autres partis de gauche.

Dans une salle surchauffée par la canicule qui s’est abattue sur la préfecture du Puy-de-Dôme, les représentants du PCF, du Parti de Gauche et du PS ont d’abord été soumis à une longue introduction en forme de rappel des dangers du nucléaire.

Un médecin ukrainien est notamment venu dépeindre le sombre tableau de l’état de santé des populations voisines de Tchernobyl. Puis un représentant de Greenpeace a expliqué les ravages causés par l’accident du Fukushima sur des dizaines de kilomètres, soulignant au passage que « deux tiers de la population française vit à moins de 75 km d’un réacteur nucléaire ».

Une demande en forme d’ultimatum

Devant cette salle de convaincus, des représentants des Verts italiens et suisses ont ensuite été chaudement applaudis en racontant comment leur pays s’était lancé sur la voie d’une sortie du nucléaire. Une façon explicite d’indiquer aux représentants des partis français, avant qu’ils ne montent sur scène, le fond de la pensée des écologistes : l’abandon du nucléaire est possible.

Cette revendication fait figure d’ultimatum pour EELV, de condition sine qua non pour obtenir la signature des écologistes au bas d’un possible accord de gouvernement en cas de victoire de la gauche en 2012.

Certes, entre 1997 et 2002, les Verts avaient participé au gouvernement de la gauche plurielle sans obtenir une telle promesse. Mais les temps ont changé, a prévenu Cécile Duflot car la France s’est lancée dans la construction de centrales de nouvelles générations. Or, a bien prévenu la secrétaire nationale d’EELV, « il est impensable que des ministres écologistes assistent à la poursuite de la construction des EPR ! ».

De plus, les écologistes veulent des actes rapides, car ils savent que l’accident de Fukushima a changé la donne dans l’opinion. « Il y a une opportunité historique », insiste l’élu écologiste Denis Baupin, rappelant que si les Verts proposent une sortie graduelle du nucléaire, sur 20 ans ils exigent en revanche que la décision soit prise très rapidement.

L’embarras des partenaires

Face à une telle insistance, les autres formations de gauche affichent des mines diverses. « Le Parti de gauche, depuis sa création voilà deux ans, s’est prononcé pour la sortie du nucléaire », a d’abord rappelé Pascale Le Néouannic. Mais la formation de Jean-Luc Mélenchon a mis du rouge dans ses positions pour faire alliance avec le PCF qui est loin d’être sur la même ligne.

Réunis dans le Front de gauche, les deux partis ont trouvé comme solution de compromis la promesse d’un référendum laissant le choix entre « la sortie ou le maintien d’un nucléaire public et sécurisé », explique Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. La proposition est farouchement repoussée par les écologistes, qui la jugent « hypocrite », incertaine et trop lointaine.

De plus, plaide Cécile Duflot, la voie référendaire, pourtant choisie par l’Italie, ne serait pas adaptée ici car « les Français ont été biberonnés aux mensonges du nucléaire », des « pubs d’Areva dans la presse pour enfants » aux « visites scolaires dans les centrales ».

L’évolution du PS

En fait, c’est surtout la position du PS qui intéresse les écologistes. Car c’est bien autour des socialistes que se négocient la future majorité. « Le PS n’est pas historiquement anti-nucléaire », euphémise Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS en charge de l’environnement.

Le parti a longtemps été partagé mais « les pro-nucléaires étaient les plus bruyants », reconnaît-elle. Puis Fukushima a tout changé. « Le texte du PS dit que le nucléaire est une énergie de transition. Ce qui veut bien dire que ce n’est pas une énergie d’avenir », décrypte l’élue socialiste.

Dans le détail, cette formule maque des divergences. Martine Aubry « est pour une sortie du nucléaire », insiste Laurence Rossignol qui la soutient. François Hollande, lui, campe sur un engagement de réduction du nucléaire de 50 % d'ici à 2025. « Dire qu’on va sortir du nucléaire sans préciser comment on peut financer le démantèlement des centrales tout en lançant un programme pour les énergies de substitution est une facilité », assure Stéphane Le Foll, son plus fidèle lieutenant.

Bulletins rouges et bulletins verts

Le profil du vainqueur de la primaire socialiste pourrait donc influer sur les discussions programmatiques à peine entamées. En tout, cas, les Verts sont décidés à ne pas avaler de couleuvres sur ce sujet qui leur tient tellement à cœur. « Sans ce point-là, nous ne pourrons pas travailler ensemble », met en garde Cécile Duflot. « Nous ne pourrons pas nous en sortir par des formules floues. Nous ne pourrons pas être faux-cul. Il faudra être clair », insiste-t-elle.

Comme pour renforcer encore la détermination des dirigeants écologistes, Greenpeace a d’ailleurs organisé à Clermont-Ferrand un vote des militants pour savoir s’ils pensaient que parti devait faire de cette question un préalable « non négociable » à tout accord. Bulletins verts pour le oui, rouges pour le non. L’urne rouge est restée bien vide.

lundi 15 août 2011

Des réticences plus que des résistances, en Allemagne


Nucléaire: Berlin doit consulter

AFP Mis à jour
Le commissaire européen à l'Énergie, l'Allemand Günther Oettinger, a appelé ses compatriotes à se coordonner plus étroitement avec leurs partenaires européens pour préparer la sortie de l'Allemagne du nucléaire à l'horizon 2022. "Le gouvernement allemand va devoir se coordonner étroitement pour la suite des événements avec ses partenaires européens, et notamment avec ses voisins", a déclaré M. Oettinger au quotidien économique Handelsblatt.

Il a évoqué entre autres la nécessité de bâtir de nouveaux réseaux pour acheminer l'électricité produite par les énergies renouvelables, appelées à remplacer une partie du nucléaire qui fera défaut. Ainsi, par exemple, l'Allemagne devra s'entendre avec l'Angleterre et l'Écosse sur de nouveaux réseaux en mer du Nord, où plusieurs parcs éoliens en mer doivent voir le jour, a dit M. Oettinger.


"Nous avons aussi besoin de lignes électriques de la Grèce et des autres pays d'Europe du sud vers le nord", a-t-il ajouté, "pour tout ceci, nous avons besoin de plans". L'Allemagne va devoir supporter "la part du lion" des coûts estimés à 200 milliards d'euros par la Commission européenne d'établissement d'une nouvelle infrastructure énergétique, a reconnu M. Oettinger. "La majorité des nouvelles lignes passent par l'Allemagne", a-t-il justifié.

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/08/15/97002-20110815FILWWW00032-nucleaire-berlin-doit-consulter-ses-voisins.php

mercredi 10 août 2011

Nagasaki appelle à l'abandon de l'énergie nucleaire


Lancer de colombes, à Nagasaki, le 9 août 2011



http://www.romandie.com/news/n/_La_ville_de_Nagasaki_appelle_a_l_abandon_de_l_energie_nucleaire090820110808.asp



La ville de Nagasaki appelle à l'abandon de l'énergie nucléaire


TOKYO - La ville japonaise de Nagasaki a appelé, mardi, à l'abandon de l'énergie nucléaire, à l'occasion de l'anniversaire du bombardement atomique américain dont elle a été victime le 9 août 1945.

Le maire, Tomihisa Taue, a déclaré que le Japon devait développer des énergies alternatives plus sûres comme le solaire, l'éolien et la biomasse, après la catastrophe survenue à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, la plus grave depuis celle de Tchernobyl, il y a 25 ans.

En mars, nous avons été abasourdis par la gravité de l'accident à Fukushima Daiichi, a-t-il dit, lors d'une cérémonie organisée près du point d'impact de la bombe atomique larguée par l'armée américaine à la fin de la guerre.

En tant que peuple d'une nation qui a connu la déflagration nucléaire, nous devons continuer à exiger qu'il n'y ait plus jamais de hibakushas, a ajouté M. Taue dans son discours, en utilisant le mot réservé aux victimes des radiations atomiques.

Comment se fait-il que nous soyons une fois de plus menacés par la crainte des radiations ? Ne sommes-nous plus intimidés par la nature ? Sommes-nous devenus trop confiants dans le contrôle que nous exerçons en tant qu'êtres humains ?

Le maire a estimé que peu importe le temps qu'il faudra, mais il est nécessaire de promouvoir le développement d'énergies renouvelables à la place du nucléaire afin de parvenir à une société dotée d'une base énergétique sûre.


Le maire de Nagasaki, Tomihisa Taue.

Le discours de M. Taue fait écho à celui du maire de Hiroshima, autre ville-martyre, mais aussi aux positions antinucléaires adoptées, récemment, par le Premier ministre nippon de centre-gauche, Naoto Kan, également présent à Nagasaki.

Nous sommes en train de reprendre à zéro la politique énergétique du pays, avait dit M. Kan. Je vais m'efforcer de réduire notre dépendance à l'énergie nucléaire pour créer une société qui ne dépendra pas du nucléaire.

M. Taue a par ailleurs, une nouvelle fois, appelé tous les États détenteurs de l'arme atomique à y renoncer.

"Il y a plus de 20.000 bombes nucléaires dans le monde ? Est-ce que l'on croit encore que le monde est plus sûr grâce à la dissuasion nucléaire? Est-ce que l'on est persuadé qu'aucune de ces armes atomiques ne sera jamais utilisée", a-t-il demandé.

Un nombre record de 44 pays étaient représentés à la cérémonie marquant le 66e anniversaire du bombardement sur Nagasaki. Les États-Unis avaient, pour la première fois, envoyé un haut diplomate, après avoir, l'an dernier, délégué leur ambassadeur au Japon pour le 65e anniversaire du bombardement sur Hiroshima.

La première bombe atomique de l'histoire a été larguée le 6 août 1945 au-dessus de Hiroshima, tuant environ 140.000 personnes. Trois jours plus tard, l'aviation américaine larguait une bombe au plutonium sur Nagasaki, faisant plus de 70.000 morts. Le Japon a capitulé le 15 août 1945.

Les États-Unis n'ont jamais présenté d'excuses pour les dizaines de milliers de victimes innocentes et aucun président américain en exercice ne s'est rendu dans ces deux villes. Jimmy Carter a certes visité Hiroshima, mais après avoir quitté la Maison Blanche.

(©AFP / 09 août 2011 08h52)




Voir aussi : http://www.scoop.it/t/fukushima-informations?page=4

lundi 8 août 2011

Le Vatican : la dissuasion nucléaire est un obstacle à la paix

Conférence de l'observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU à New York

ROME, Vendredi 29 juillet 2011

La plus dangereuse de toutes les idées héritées de la Guerre froide est la conviction que la dissuasion nucléaire est essentielle à la sécurité d'une nation. Le maintien de la dissuasion nucléaire au 21ème siècle ne sera pas une aide mais un obstacle à la paix et au désarmement nucléaire authentique.

C'est ce qu'a affirmé Mgr Francis Chullikatt, nonce apostolique, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU à New York, lors d'une conférence sur « La question nucléaire : les enseignements de l'Église et la situation actuelle ». Mgr Chullikatt est intervenu le 1er juillet dernier au centre catholique du diocèse de Kansas City-St Joseph, aux Etats-Unis.

Le représentant du Saint-Siège a rappelé qu'il existe actuellement « 20.000 armes nucléaires situées dans 111 sites de 14 pays », que « plus de la moitié de la population mondiale vit dans un pays possédant des armes nucléaires » et que « chaque année, les nations dépensent 100 milliards de dollars pour le maintien et la modernisation de leurs arsenaux nucléaires ».

L'observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU a souligné que l'Église s'est toujours clairement opposée au recours aux armes nucléaires qui sont nécessairement utilisées « sans discernement » et dont les effets sont « dévastateurs ».

Il a ajouté que les pères du Concile Vatican II semblent malgré tout avoir accepté « à contre-cœur » la stratégie de la dissuasion nucléaire mais dans la mesure où « cette dissuasion n'était qu'une étape sur le chemin vers un désarmement nucléaire progressif ».

« Le Saint-Siège n'a jamais approuvé la dissuasion nucléaire comme une mesure permanente, et il ne le fait pas plus aujourd'hui car il est évident que la dissuasion nucléaire encourage le développement d'armes nucléaires toujours nouvelles, empêchant ainsi un désarmement nucléaire authentique », a-t-il expliqué.

Mgr Chullikatt a rappelé que la chute de l'Union soviétique et la fin de la guerre froide ont fait naître l'espoir de voir les armes nucléaires disparaître rapidement.

A travers le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) signé le 1er juillet 1968 et auquel le Saint-Siège a adhéré en 1971, « les nations du monde ont accepté d'abandonner tout développement d'armes nucléaires en échange de l'engagement des États détenant des armes nucléaires à éliminer leurs propres arsenaux et à fournir l'accès à la technologie nucléaire à des fins pacifiques », a-t-il poursuivi.

Malheureusement, les États possédant l'arme atomique « ont investi des dizaines de milliards de dollars dans de nouvelles technologies », a-t-il souligné.

« Quand nous parlons de désarmement nucléaire, le principe de la bonne foi est vital en droit international », a-t-il fait observer. Faire preuve de « bonne foi » signifie essentiellement « respecter les accords » et travailler avec sincérité et sur la base de la coopération. La modernisation actuelle des forces nucléaires fait « douter de cette bonne foi » car elle rend difficile voire impossible un accord sur le désarmement nucléaire mondial.

Le nonce apostolique a souligné que de plus en plus de personnes sont convaincues aujourd'hui que « la dissuasion nucléaire n'est pas un moyen valable pour garantir la sécurité. Si certaines nations continuent de revendiquer le droit de posséder des armes nucléaires, d'autres États le revendiqueront également ». On ne peut laisser certains États posséder l'arme nucléaire et refuser ce droit à d'autres.

L'observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU a précisé qu'actuellement, « une quarantaine de nations ont la capacité de transformer leur programme nucléaire civil en armes potentielles ».

« La prolifération est un défi réel et sérieux, a-t-il souligné. Cependant, les efforts en vue de la non-prolifération ne seront efficaces que dans la mesure où ils seront universels. Les États qui détiennent l'arme atomique doivent respecter leurs obligations de négocier la suppression totale de leurs propres arsenaux s'ils veulent avoir une chance réelle d'empêcher les États qui ne possèdent pas l'arme atomique de respecter leur engagement à ne pas chercher à posséder des armes nucléaires ou s'ils veulent réussir à amener les quelques États qui n'ont pas encore adhéré au TNP à la table des négociations pour la suppression progressive de leurs arsenaux nucléaires ».

Mgr Chullikatt a expliqué que l'an dernier, à la Conférence d'examen du TNP, « le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a présenté un plan pour le désarmement nucléaire en 5 points, qui mérite le soutien total de toutes les nations. Il a appelé de manière spécifique à une nouvelle convention ou à un ensemble d'instruments mutuellement contraignants pour éliminer les armes nucléaires, appuyés par de solides vérifications, et a demandé que toutes les nations entament des négociations », ajoutant que « le désarmement nucléaire n'est pas un rêve lointain et inaccessible » mais « une nécessité urgente ici et maintenant ». « Nous sommes résolus à y parvenir », avait dit Ban Ki-moon.

L'observateur permanent du Saint-Siège a souligné que « la menace aussi bien que l'utilisation des armes nucléaires est interdite par la loi. Il est illégal de menacer d'une attaque si l'attaque elle-même est illégale ».

« L'illégalité de la menace et du recours aux armes nucléaires remet sérieusement en question le droit de posséder des armes nucléaires », a-t-il affirmé.

Pour lire le texte intégral de l'intervention de Mgr Francis Chullikatt (en anglais) cliquer sur :

http://www.zenit.org/article-33139?l=english

jeudi 4 août 2011

Hiroshima – Nagasaki : 66 ans de menace atomique

Le 04 août 2011. Communiqué de presse commun de la Maison de Vigilance et d'Armes nucléaires STOP.


Le 6 août 2011, une vingtaine d'opposants aux armes nucléaires vont commencer un jeûne pour commémorer le bombardement nucléaire d'Hiroshima. Ce jeûne durera jusqu'au 9 août, date anniversaire du bombardement de Nagasaki. Depuis 27 ans, à l'initiative de Solange Fernex et de Théodore Monod, regroupés dans l'association "La Maison de vigilance de Taverny", des centaines de militants dénoncent les armes nucléaires et le lobby industriel qui a fait du nucléaire civil le pourvoyeur de la prolifération nucléaire.



Depuis le drame de Fukushima, l'opinion publique mondiale questionne la pertinence du nucléaire civil. Pourtant, le nucléaire militaire est à peine effleuré par la profonde remise en question que connaît l’énergie nucléaire. Aujourd’hui, l’état d'alerte actuel des armes nucléaires est toujours celui de la guerre froide. Un tir de représailles peut être déclenché après détection d'un missile jugé hostile, et ceci en une dizaine de minutes. Les jeûneurs de la Maison de vigilance – soutenus par Armes Nucléaires Stop et le Réseau "Sortir du nucléaire" - dénoncent ce danger et demandent le désarmement nucléaire dans les plus brefs délais.

"La préparation d'un crime est un crime" disait Théodore Monod. La France possède un arsenal de 300 bombes atomiques, dont chacune recèle une puissance équivalente à dix fois la bombe d’Hiroshima. Au niveau mondial, ce sont aujourd’hui 20 000 bombes qui se trouvent pointées sur la population civile. Au regard du droit international actuel, une frappe nucléaire serait considérée comme un crime contre l'humanité.

Contrairement à leurs engagements internationaux, notamment au sein du TNP (Traité de non-prolifération), le club des 5 puissances nucléaires poursuit la modernisation de son arsenal nucléaire pour maintenir ses privilèges face à un partage équitable des richesses du monde. Le désarmement nucléaire est un impératif mondial clairement exprimé par l'Assemblée générale de l'ONU, qui a voté en décembre 2010 la nécessité d'une Convention d'élimination des armes nucléaires. La France, qui s'oppose à toute réduction de son arsenal, a voté contre cette délibération.

Nous demandons que le débat sur l'élimination des armes nucléaires soit engagé au plus vite en France, afin que soit accepté le principe d'une Convention d'élimination et que des mesures précises de désarmement nucléaire soient adoptées par notre pays. Rendez-vous samedi 6 août à 12 heures, au Mur pour la paix sur le Champ de Mars à Paris, ainsi que le mardi 9 août à 11 heures à Taverny, devant la Base de commandement de la Force nucléaire aéroportée.



Contacts presse :


Armes nucléaires STOP : Dominique Lalanne - 06 32 71 69 90

Réseau "Sortir du nucléaire" : Marc Saint Aroman - 05 61 35 11 06

Attachée de presse : Opale Crivello - 06 64 66 01 23


Pour plus d'information, visiter le site http://maisondevigilance.com/

Fin du nucléaire à Minamisoma

Une ville proche de Fukushima renonce à une centrale nucléaire

Mis à jour le 04.08.11 à 15h52

Minamisoma, localité située à une vingtaine de kilomètres au nord de la centrale nucléaire de Fukushima, est la première ville du Japon à renoncer aux aides publiques destinées à construire une nouvelle centrale nucléaire. La ville reçoit ces aides depuis 1986 dans le cadre d'un projet d'implantation avec le concours de Tohoku Electric Power, mais après la catastrophe nucléaire, son maire, Katsunobu Sakurai, préfère abandonner le projet. La décision doit encore être approuvée par le conseil municipal lors d'une réunion qui aura lieu avant la fin de l'année.

Le maire a justifié sa décision par la «dangerosité» et le «flou» des directives initiales d'évacuation faites par le gouvernement central au moment de la catastrophe. La population de Minamisoma est passée de 70.000 à 20.000 depuis la catastrophe.

500 millions de yens depuis 1986

Avant le 11 mars, Minamisoma avait prévu d'utiliser les 52 millions de yens (680.000 dollars) de subventions pour l'année fiscale courant jusqu'à mars 2012. Depuis 1986-1987, elle a reçu environ 500 millions de yens d'aides au développement du nucléaire. Celles-ci sont financées par les factures d'électricité des consommateurs finaux via un système mis en place depuis les années 1970 pour promouvoir l'énergie nucléaire. A l'époque, le Japon cherchait à réduire sa dépendance aux importations de pétrole, à renforcer sa sécurité énergétique et à diminuer ses factures d'électricité

http://www.20minutes.fr/ledirect/766320/ville-proche-fukushima-renonce-centrale-nucleaire

mercredi 3 août 2011

Fin du mox en Grande-Bretagne ?

Areva annonçait, le 5 juillet 2010, avoir signé un contrat avec Sellafield Limited* portant sur la conception, la fourniture et l’installation d’une nouvelle ligne de production de crayons de combustible destinée à l'usine MOX** SMP (Sellafield MOX Plant).
http://www.enerzine.com/2/9990+areva-modernisera-lusine-mox-du-royaume-uni+.html

À peine plus d'un an plus tard, Le Monde, dans son édition du 3 août 2011, annonce... la fermeture de l'usine de Sellafield !



Le plus gros complexe nucléaire d'Europe va cesser

la production de MOX

Les autorités britanniques ont annoncé mercredi 3 août la fermeture de l'usine de Sellafield (Angleterre) fabriquant du MOX, un mélange d'uranium et de plutonium servant aux centrales nucléaires, en raison de l'impact de la catastrophe de Fukushima sur les ventes.

L'agence gouvernementale chargée du site, la NDA, a expliqué que cette catastrophe allait fortement affecter les contrats en provenance du Japon, qui assurent l'essentiel des débouchés de cette usine employant 800 personnes. "Pour éviter le maintien d'une activité qui engendrerait des coûts inutiles pour le contribuable britannique, la seule issue raisonnable est la fermeture de l'usine le plus rapidement possible", a précisé la NDA.

L'agence a promis d'aider au reclassement des employés dans d'autres unités de Sellafield, plus vieux et plus gros complexe nucléaire d'Europe devenu notamment un gigantesque chantier de recyclage et de retraitement de déchets. Le syndicat britannique des employés du nucléaire a dénoncé une décision "hâtive et à courte vue".

Le MOX est fabriqué à partir de plutonium issu de combustibles usés sortant des centrales nucléaires et d'uranium appauvri. Selon le groupe français Areva, 4 des 55 réacteurs nucléaires japonais fonctionnent avec du MOX, dont un à Fukushima. La centrale de Fukushima Daiichi a été gravement endommagée par une vague géante de 14 mètres déclenchée par un séisme de magnitude 9 survenu au large du nord-est du Japon le 11 mars.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/08/03/le-plus-gros-complexe-nucleaire-d-europe-va-cesser-la-production-de-mox_1555877_3244.html