vendredi 30 décembre 2011

Évidemment, il n'y a rien à craindre...

Incendie dans un sous-marin nucléaire russe

LEMONDE.FR avec AFP | 30.12.11 |

Le niveau de radioactivité dans la localité de Rosliakovo, lieu de l'incendie d'un sous-marin nucléaire russe, est dans la norme et ne présente "pas de menace pour la population", a indiqué vendredi 30 décembre l'antenne régionale du ministère des situations d'urgence. "Ces paramètres sont dans la fourchette de fluctuation de la radiation naturelle. Il n'y a pas de menace pour la population", a indiqué le ministère dans un communiqué.


Selon les agences russes qui citaient les autorités, l'incendie du sous-marin, dont la coque a pris feu jeudi soir, brûlait toujours vendredi matin mais était "maîtrisé", alors qu'une partie de l'équipage se trouve à bord du submersible. "Une partie de l'équipage est à bord du sous-marin et contrôle en permanence les paramètres de températures et de dioxyde de carbone", selon le ministère de la défense.

Neuf pompiers ont été légèrement intoxiqués par la fumée de cet incendie, qui s'est déclaré à 16 h 20, heure de Moscou (13 h 20, heure de Paris), et ne présente aucun danger pour l'intérieur du bâtiment selon les autorités, a indiqué une source du ministère russe des situations d'urgence, citée par l'agence. "L'incendie a été circonscrit à 1 h 40 heure de Moscou (22 h 40, heure de Paris)", a déclaré le ministre russe des situations d'urgence, cité par Interfax. Il doit être "complètement éteint dans les heures qui viennent", a précisé à l'agence un porte-parole de l'antenne locale du ministère.


SYSTÈME DE PROPULSION NUCLÉAIRE COUPÉ

Une enquête criminelle pour "destruction ou endommagement de biens militaires par imprudence" a été ouverte, selon un porte-parole du parquet militaire russe, cité par Ria Novosti. Aucune information n'a été donnée jusqu'ici sur les causes de cet incendie, alors que, selon les autorités russes, aucun système d'armement n'est à bord du sous-marin dont le système de propulsion nucléaire est coupé.

Le ministère russe des situations d'urgence, cité par Interfax, a précisé qu'il s'agissait du sous-marin nucléaire Ekaterinbourg et qu'aucune fuite de radioactivité n'avait été constatée en provenance de ce submersible, mis en service dans l'armée russe en 1985. Ce sous-marin nucléaire de classe Delta IV a été commandé par l'ex-URSS en 1985 et peut transporter jusqu'à 16 missiles balistiques intercontinentaux, selon le descriptif du sous-marin donné par des médias russes.

Le drame, dont le monde entier se souvient, fut celui du fleuron de la marine russe, le Koursk, qui avait coulé en 2000 et dont les 118 membres d'équipage avaient péri, faute de secours. La gestion de l'accident par Vladimir Poutine avait alors été vivement critiquée.

En 2008, le déclenchement intempestif du système anti-incendie à bord du sous-marin russe Nerpa avait provoqué la mort de 20 personnes, dans l'océan Pacifique.

jeudi 29 décembre 2011

Déchets militaires radioactifs à Neuvy-Pailloux (36)

Telle une toile d'araignée, les sites radio-actifs tendent à s'étaler sur le territoire français. Si l'opinion publique ne s'en saisit pas, notre pays sera l'un des plus pollué au monde !



De Fr3.fr : http://centre.france3.fr/info/dechets-radionucleides--la-contestation-enfle-71826072.html


La contestation prend de l'ampleur contre un projet de stockage de déchets militaires radioactifs à Neuvy-Pailloux (36)

Après les élus et les habitants, c’est le monde agricole qui s’inquiète du projet d’implantation d’un centre de stockage de déchets radionucléides à Neuvy-Pailloux, notamment les producteurs bio. L’un d’eux possède 53 hectares de céréales à proximité du site.




Il fait sur place ses propres farines qui sont commercialisées dans les boutiques bio de la région. L'arrivée d'un centre national d'entreposage de déchets militaires serait pour lui une catastrophe. Car l'étude d'impact n'est pas rassurante.
voir le reportage dans le JT France 3 Berry (édition du 28 dec 2011) sur pluzz.fr

Les agriculteurs ne sont pas les seuls dans ce cas. Les habitants des villages des abords du camp ont aujourd'hui peur que leurs biens perdent de la valeur. Sans être vraiment rassurés sur l'inocuité des produits entreposés. Une fois de plus, ils ont le sentiment d'un nouveau coup porté à la ruralité. Et ce n'est pas la discrétion des élus, des militaires et de l'administration qui peut aujourd'hui les rassurer.

Une enquête publique en cours
Ce projet fait l'objet d'une enquête publique dans trois communes. Elles s'achèvera le 5 janvier 2012. Mardi, un collectif d'opposants a manifesté devant la mairie de Neuvy-Pailloux pour réclamer un délai supplémentaire afin d'étudier plus avant les trois imposants volumes techniques mis à disposition par l'armée.

Dans deux ans, la 12e base de soutien du matériel de l'armée de terre (BSMat) de Neuvy-Pailloux accueillera un centre de stockage de déchets contenant des "radionucléides", des produits faiblement radioactifs couramment utilisés dans les années 50 et 60 dans l'industrie civile et militaire pour la fabrication de cadrants.

Les 1000 mètres cubes de nucléides seront entreposés sur le site pendant 25 ans, à charge ensuite pour l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Anra) de procéder à leur destruction.

mardi 20 décembre 2011

Pour procéder au désarmement nucléaire unilatéral et total de notre pays, par quoi commencer ?

Les sept États "dotés" (auxquels s'ajoutent Israël et la Corée du Nord)

Au moment où disparaît Kim Jong-il, (ce dictateur qui fut à la tête de l'un des neuf États dotés d'armes nucléaires), à l'aube de l'année 2012, (pendant laquelle les prétendants à la présidence de la république française se garderont bien d'évoquer la dissuasion nucléaire, théorie obsolète fondant la défense de la France), il est grand temps d'aborder, devant l'opinion publique, les questions relatives au désarmement nucléaire unilatéral et total de notre pays.

La cause est entendue (mais pas encore pour le gouvernement français, ni pour ses opposants socialistes !) : il n'est plus aucune raison logique, éthique, économique et politique, de perpétuer une situation militaire qui relève d'un passé révolu !

Logique ? La France n'a plus aucun ennemi qui la menace dans son être même et aucune arme nucléaire n'est braquée contre nous.

Éthique ? La France, depuis que l'a avoué Jacques Chirac, pourrait aller au-delà de la dissuasion et, y compris, envisager de frapper un État menaçant ses intérêts économiques en anéantissant une partie de sa population ! C'est beaucoup plus que choquant et mériterait une condamnation internationale !

Économique ? Le coût exorbitant du maintien en état des armes atomiques ne saurait passer avant l'appauvrissement massif de la France, au cours de cet période de récession et d'endettement gravissime des pays d'Europe.

Politique enfin ? La construction européenne, à relancer plus que jamais, est-elle compatible avec l'équipement nucléaire de deux des États de l'Union : la Grande-Bretagne et la France, pays qui n'ont plus ni la puissance ni les moyens justifiant de supporter, face aux autres États de l'Union, une telle charge, ni une telle responsabilité dans la défense qui doit être commune ?

La plus grande difficulté rencontrée en matière de changement réside, le plus souvent, dans les habitudes mentales et l'engluement où nous laisse une situation qu'on n'a su faire évoluer. Il faut alors beaucoup de courage pour effectuer les choix que l'évidence rend nécessaires ! Le premier acte, déterminant, est toujours le plus dur...


On n'est pas des moutons
Nous ne sommes pas des moutons bêlants !

Pour procéder au désarmement nucléaire unilatéral et total de notre pays, par quoi commencer ? Si la volonté politique d'aboutir à la fin du nucléaire militaire se déclenche, perdure, et va jusqu'au terme de cette détermination historique, encore faudra-t-il procéder à des opérations techniques délicates dans le cadre d'un calendrier complexe.

Il ne suffira pas d'annoncer que les silos, les avions et les sous-marins contenant des armes nucléaires seront délestés de ces charges funestes. Ils ne pourront l'être tous à la fois. Les armes elles-mêmes ne pourront être détruites en quelques mois ! Un accompagnement, celui d'une autorité de surveillance hautement qualifiée, sera nécessaire ! Les citoyens devront, au fur et à mesure, disposer des informations permettant d'effectuer un contrôle politique sur les garanties de sécurité et d'effectivité de ce désarmement périlleux.

Mais ce n'est point tout ! Le gel des sources de matières fissiles et la neutralisation des dispositifs de mise à feu des bombes ou fusées, constitueront, également, un travail nécessitant un savoir considérable. Le lien, notamment avec les centrales d'approvisionnement en plutonium mettra en évidence la proximité, en France, de techniques civiles et militaires. Autrement dit, la fin du nucléaire civil pourrait concourir à la fin du nucléaire militaire, et inversement ! On a trop peu écrit sur ce bouleversement idéologique auquel sont loin d'être prêts les plus grands ingénieurs sortis des hautes écoles scientifiques françaises.

Reste la gestion internationale du dossier. Si la France devait, pour son plus grand honneur et son profit politique, renoncer à une défense nucléaire inefficace, qui la ruine, et qui lui fait perdre son crédit démocratique, elle ne serait pas la première ! L'Afrique du Sud avait renoncé aux armes nucléaires après en avoir construit plusieurs. L'Ukraine n'a pas conservé les nombreuses ogives nucléaires de l'URSS, stockées sur son territoire. La Suède a abandonné l'armement nucléaire qu'elle avait mis au point. Il faudrait, cependant, à la France, assurer le suivi diplomatique de sa décision. Elle serait, de facto, engagée dans l'action de désarmement nucléaire international aboutissant à la signature de la Convention d'élimination des armes nucléaires afin d'amener les autres puissances nucléaires à lui emboîter le pas.

Est-ce là une utopie "réalisable" ? Oui ! Relisons l'Histoire de l'Humanité : l'esclavage, la monarchie absolue dont la suppression fut jugée, en leur temps, irréalisable, n'ont-ils pas été abolis ? Ce qu'on pensait impensable se trouve non seulement pensé, mais mis en œuvre. Quand il y va du sort commun des hommes, on peut, tout de même, espérer que l'instinct collectif de survie poussera vers l'abandon du plus grand des risques. Car il en est des armements atomiques comme du changement climatique : on n'en entend pas parler pendant des décennies jusqu'au jour où l'on se retrouve dans une situation difficilement réversible engendrant des catastrophes sans nom.

Le désarmement nucléaire unilatéral et total de la France est beaucoup plus qu'une question politique immédiate, même si elle l'est. C'est une question de civilisation. C'est une question qui n'est pas dissociable de la mutation qui est en train de s'opérer à l'échelle de la planète. C'est une question qui nous révèle que l'époque gaullienne où s'imposaient encore des logiques d'États-nations est en train de disparaître.

Que s'opposent les tenants du désarmement nucléaire unilatéral de la France et les partisans du désarmement nucléaire global de la société internationale devrait perdre, dès lors, de son intérêt (sans cesser de considérer notre responsabilité citoyenne de Français, situés en première ligne car directement concernés). Agir localement et globalement tend à se confondre. Faire ce qu'on a à faire, chez soi, concourt à faire ce qui est à faire sur toute l'étendue de notre planète de plus en plus étroite et limitée.

On n'en finira pas avec « les nucléaires » seulement en France. On n'en finira pas avec « les nucléaires » sans la France. À nous, Français, d'en faire la démonstration et de prendre la tête d'une lutte qui durera de nombreuses années.

Laissons les carcasses de fusées aux palombes.

lundi 5 décembre 2011

Nogent sur Seine ; une centrale accessible à... la contestation !

Stop au nucléaire ? D'accord !

Les militants de Greenpeace ne sont pas des terroristes. Ils veulent prouver qu'il y a, en France, des centrales où l'on peut pénétrer, en dépit des contrôles de sécurité permanents et vigilants. C'est chose faite ! Des commandos, bien organisés, bien équipés pourraient donc faire dysfonctionner une centrale nucléaire et s'en prendre aux installations, à moins de 100 km de la capitale et centre politique de la France ! Plus encore, quelques antinucléaires acrobates ont pu se jucher sur la partie sensible de la Centrale, pour y déployer une banderole (Le nucléaire sûr n'existe pas). Ceux qui, voici longtemps, ont manifesté contre la création de cette centrale, en amont de Paris, sur la Seine, se souviennent et de l'ampleur de leur protestation et... de leur échec. Merci à Greenpeace.

On y grimpe si l'on est agile et un peu alpiniste...?

PARIS — Des militants de Greenpeace se sont introduits lundi matin dans la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube), a annoncé l'organisation écologiste, une "intrusion" confirmée par la gendarmerie à l'AFP.

Dans un communiqué, Greenpeace précise s'être introduit vers 6h00 dans cette centrale nucléaire située à 95 km au sud-est de Paris "pour faire passer le message que le nucléaire sûr n'existe pas".

Huit militants sont entrés dans la centrale selon une autre source de la gendarmerie, qui a indiqué que certains militants avaient déjà été interpellés.

"Une partie des militants a réussi à grimper sur le dôme de l'un des réacteurs, où ils vont déployer une banderole: +Le nucléaire sûr n'existe pas+", a expliqué Axel Renaudin, chargé de communication de Greenpeace.

"Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises, et à quel point il est facile d'atteindre le coeur d'une centrale", a souligné Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires pour Greenpeace.

Elle a dénoncé l'audit lancé par le gouvernement sur la sécurité des centrales nucléaires, y voyant "une opération de communication qui ne prend en compte que les risques déjà identifiés dans le passé et ne tire pas les leçons de Fukushima".

La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine a été choisie par Greenpeace "car elle est la plus proche de Paris", à 95 km, selon Greenpeace.

Quelle idée de laisser pousser des tournesols à côté de la centrale !