INTERDIT DE SOIGNER UNE MALADIE LIÉE AU NUCLÉAIRE ?
Première en France : trois entreprises portent plainte contre des médecins, qui ont lié les pathologies de salariés à leurs conditions de travail.
Le médecin de la centrale nucléaire de Chinon n’est pourtant pas un débutant. Dominique Huez exerce depuis 1978 et ne compte plus ses interventions, prises de position, publications en faveur de la protection de la santé des salariés. Bref, jusqu’à présent, s’il avait dérangé, ni EDF ni aucune entreprise du Chinonais n’avait voulu le couler.
Voilà qui vient de changer. La société Orys a porté plainte contre lui devant le Conseil de l’Ordre des médecins, pour manquement à ses « obligations professionnelles et déontologiques ». Ce sous-traitant d’EDF a estimé que le médecin du travail avait outrepassé ses prérogatives en établissant que la pathologie d’un de ses salariés était liée à ses conditions de travail dans l’entreprise.
Une première ? A un jour près, une plainte similaire a été déposée contre un autre médecin du travail, dans le même département, par EDF cette fois. Enfin, dans l’Ain, la même procédure a déjà abouti à un blâme, qui fait actuellement l’objet d’un appel. Ce sont les seuls cas que le Conseil national de l’Ordre des médecins recense jusqu’à présent. Les trois premiers.
Le médecin de la centrale nucléaire de Chinon n’est pourtant pas un débutant. Dominique Huez exerce depuis 1978 et ne compte plus ses interventions, prises de position, publications en faveur de la protection de la santé des salariés. Bref, jusqu’à présent, s’il avait dérangé, ni EDF ni aucune entreprise du Chinonais n’avait voulu le couler.
Voilà qui vient de changer. La société Orys a porté plainte contre lui devant le Conseil de l’Ordre des médecins, pour manquement à ses « obligations professionnelles et déontologiques ». Ce sous-traitant d’EDF a estimé que le médecin du travail avait outrepassé ses prérogatives en établissant que la pathologie d’un de ses salariés était liée à ses conditions de travail dans l’entreprise.
Une première ? A un jour près, une plainte similaire a été déposée contre un autre médecin du travail, dans le même département, par EDF cette fois. Enfin, dans l’Ain, la même procédure a déjà abouti à un blâme, qui fait actuellement l’objet d’un appel. Ce sont les seuls cas que le Conseil national de l’Ordre des médecins recense jusqu’à présent. Les trois premiers.
Un missile nucléaire tout près des côtes de Bretagne le 5
mai ! Heureusement, ce missile ne comportait pas de charge nucléaire...
L'essai raté du missile
M51 effectué par la Marine nationale n'a heureusement pas fait de victimes,
mais il rappelle à notre mémoire qu'il existe encore des dizaines milliers
d'armes nucléaires dans les arsenaux de 9 pays et comme toute technologie, elle
peut faillir! Si ce tir avait porté sa charge nucléaire, toute la Bretagne
jusqu'aux côtes d'Angleterre auraient subi
d'atroces destructions.
Le M51 mesure 12 mètres
de long pèse 56 tonnes et peut porter des charges nucléaires 60 à 80 fois
supérieure à la bombe qui a détruit la ville d'Hiroshima. Si ce missile devait
être utilisé dans un cadre d’une frappe nucléaire, il est certain que toutes
les personnes et les êtres vivants se trouvant dans un rayon de plusieurs
kilomètres autour de l'explosion auraient été tués ou blessés et la plupart des
bâtiments auraient été vaporisés par l'effet de souffle. Dans un rayon de 10
kilomètres, la chaleur excédant plusieurs centaines de degré aurait enflammé
tout ce qui peut brûler, les villes, les forêts, les voitures. Enfin, les
radiations contamineraient pour longtemps une vaste zone.
Voilà ce que fait une
arme nucléaire. Explosant au-dessus d'une ville, elle la réduit en poussière.
Les tempêtes de feu qui s'en suivent et les radiations achèvent de détruire tout ce qui fait
fonctionner une société, les communications, les services, les productions... En
réalité, l'utilisation d'une seule d'entre elles aurait des conséquences
mondiales et il faut faire en sorte que cela n'arrive jamais.
Pour les 127 pays réunis lors de la conférence sur
l'impact humanitaire des armes
nucléaires (Oslo- 4/5 mars 2013), il n'existe aucune agence de l'ONU, aucun
service d'urgence même dans les pays développés, qui puisse prendre en charge les
conséquences humanitaires d'une détonation nucléaire. La seule façon de s'en
prémunir est de prévenir une telle catastrophe en éliminant ces armes de destruction
massive.
La France, pays
possesseur de « moins de 300 bombes atomiques », pourrait jouer un
rôle de premier plan vers leur élimination en choisissant de s'appuyer sur son
engagement en faveur des Droit de l'Homme et sur sa tradition humanitaire.
Pierre Villard ICAN -
France 06 82 92 29 46 pierre.villard@icanfrance.org
Arielle Denis ICAN -
Europe : 06 87 14 89 33 arielle@icanw.org