Mgr Mamberti.
Appel lancé par Dominique Mamberti, secrétaire du Vatican pour les rapports avec les États, lors de la Conférence générale de l’AIEA (Agence international de l’énergie atomique) à Vienne.
Il est temps de « détourner le matériel nucléaire destiné à des fins militaires vers des activités pacifiques ». Mgr Mamberti
a également exprimé sa préoccupation concernant la situation au
Moyen-Orient et a encouragé les négociations sur le programme nucléaire
de l’Iran. Le Saint-Siège, a-t-il dit, « est fermement convaincu que
les difficultés actuelles peuvent et doivent être surmontées par la
voie diplomatique, en utilisant tous les moyens mis à disposition de la diplomatie » et en dépassant les obstacles qui « empêchent la confiance réciproque ».
Mgr Mamberti affirme que « la sécurité mondiale ne doit pas s’en remettre aux armes nucléaires » et il rappelle que « nous avons besoin d’une adhésion universelle et inconditionnelle et de la réalisation du Traité de non-prolifération ».
Pour le secrétaire du Vatican pour les rapports avec les États, la communauté internationale doit «
donner un nouvel élan au processus de désarmement nucléaire, y compris
un véritable progrès dans le démantèlement des armes nucléaires ». Et il réaffirme que désarmement et non-prolifération sont « également fondamentaux d’un point de vue humanitaire ».
Mgr Mamberti a donc exprimé la « profonde préoccupation du Saint-Siège vis-à-vis des récents événements tragiques au Moyen-Orient ». Le Saint-Siège réaffirme «
son ferme soutien aux efforts visant à établir une zone medio-orientale
libérée des armes nucléaires et de toutes les armes de destruction
massive ». Les zones libérées des armes nucléaires, a-t-il
constaté, sont le meilleur exemple de confiance et de sécurité et
l’affirmation que la paix et la sécurité sont possibles sans la
possession d’armes nucléaires. Mgr Mamberti a enfin mis l’accent sur «les développements dans les négociations sur le programme nucléaire de l’Iran ».
Dans son discours, il n’a pas non plus manqué de s’attarder sur l’énergie nucléaire, qui, a-t-il dit, doit être «utilisée de manière non seulement pacifique, mais aussi sûre».
On ne peut que se réjouir de cet prise de position du porte-parole du Vatican en faveur «d’une adhésion universelle et inconditionnelle et de la réalisation du Traité de non-prolifération ». Par contre, il faut bien constater qu'en appeler à « détourner le matériel nucléaire destiné à des fins militaires vers des activités pacifiques » donne à penser que le nucléaire civil est légitimé (ce qui ne peut que réjouir l'AIEA), malgré la nuance supplémentaire : l’énergie nucléaire doit être «utilisée de manière non seulement pacifique, mais aussi sûre».
AIEA
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