Le débat sur le nucléaire civil et militaire va vite devenir prioritaire.
Il s'étend au-delà des organisations antinucléaires.
J'ai décidé d'y prendre ma part.
On peut trouver au sein du Mouvement pour une alternative non-violente, auquel je suis attaché, de riches contributions et une liste de discussion vient de s'y ouvrir.
La Maison de Vigilance de Taverny, où je suis engagé, ne cesse depuis des décennies de dire et redire, après Solange Fernex, après Théodore Monod, que l'arme atomique est, dans sa préparation même, un crime contre l'humanité.
Ici, pourtant, c'est une approche différente qui sera exposée : il faut, en effet, faire connaître les recherches diverses qui sont effectuées, les confronter les unes aux autres, sans crispation, sans peur des contradictions, et dans un climat de totale liberté de pensée.
Je m'exprimerai, cependant, en fonction de mes propres analyses philosophiques et politiques, comme un citoyen qui n'accorde pas à toutes les formes d'action antinucléaire la même valeur, mais qui ne se croit pas lui-même exempt d'erreurs.
Ce qui n'interdit nullement de prendre le risque d'une pensée affirmée.
Il s'étend au-delà des organisations antinucléaires.
J'ai décidé d'y prendre ma part.
On peut trouver au sein du Mouvement pour une alternative non-violente, auquel je suis attaché, de riches contributions et une liste de discussion vient de s'y ouvrir.
La Maison de Vigilance de Taverny, où je suis engagé, ne cesse depuis des décennies de dire et redire, après Solange Fernex, après Théodore Monod, que l'arme atomique est, dans sa préparation même, un crime contre l'humanité.
Ici, pourtant, c'est une approche différente qui sera exposée : il faut, en effet, faire connaître les recherches diverses qui sont effectuées, les confronter les unes aux autres, sans crispation, sans peur des contradictions, et dans un climat de totale liberté de pensée.
Je m'exprimerai, cependant, en fonction de mes propres analyses philosophiques et politiques, comme un citoyen qui n'accorde pas à toutes les formes d'action antinucléaire la même valeur, mais qui ne se croit pas lui-même exempt d'erreurs.
Ce qui n'interdit nullement de prendre le risque d'une pensée affirmée.
Jean-Pierre Dacheux
L'info du jour :
L'OTAN ou la défense des intérêts de l'occident au risque de la fin du monde.
L'évolution du concept de défense de l'Otan fait débat.
Acinq semaines d'un sommet des dirigeants des pays de l'Otan à Lisbonne, oùce document qui définit les principes et missions du bloc doit êtreapprouvé, la France et l'Allemagne ont campé sur leurs positions àl'occasion d'une réunion des ministres de la Défense et des Affairesétrangères des Vingt-Huit, organisée à Bruxelles.
Les autorités allemandes favorisent un retrait des armes nucléairesaméricaines stationnées sur leur sol et jugent que le développement d'unbouclier anti-missile efficace, en complément de la dissuasion assurée parles puissances nucléaires de l'Otan, permettrait d'assurer la sécuritéeuropéenne.
La Belgique, les Pays-Bas , le Luxembourg et la Norvège, qui hébergent quelque 180 armes nucléairestactiques américaines supplémentaires, partagent ce point de vue. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a cependant considéréqu'il n'y avait pas de lien entre le bouclier et la réduction des capacitésnucléaires en Europe.
De leur côté, la France, la Grande-Bretagne ainsi que les pays de l'ancienbloc soviétique appuient un maintien de ces armes en Europe afin d'afficherune présence américaine. "Nous avons toujours eu la même position: la dissuasion fait partie deséléments de la défense globale de l'Alliance (...) La présence de ces bombesaméricaines est l'expression d'un lien transatlantique", a expliqué leministre français de la Défense, Hervé Morin. Il s'est surtout montré critique envers le projet de défense antimissilequi, a-t-il dit, présente nombre d'incertitudes et pèsera sur les programmesmilitaires existants sans pour autant représenter une option susceptible defonctionner seule. "La défense anti-missile c'est un peu comme la ligne Maginot. On se protègecontre l'apocalypse quand le meilleur moyen d'éviter l'apocalypse, c'estd'être en mesure de se faire respecter par un outil militaire et de défensecrédibles", a-t-il déclaré à la presse. "Je crois que cela peut être un complément mais certainement pas unsubstitut", a-t-il poursuivi tout en indiquant qu'il n'irait pas jusqu'àbloquer un accord sur ce point à Lisbonne.
Plusieurs pays ont demandé des précisions sur les engagements financiers etsur les modalités d'intégration au nouveau système avant de donner leur feuvert. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a ensuite indiquéqu'un consensus se dégageait sur ce bouclier antimissile et qu'un accordserait officialisé le mois prochain. "Je n'ai pas entendu d'objections à avancer à Lisbonne vers une défenseantimissile propre à l'Otan (...) Nous avons encore une travail technique àeffectuer mais je suis optimiste", a assuré l'ancien Premier ministredanois. "Ce serait une démonstration visible que nous sommes prêts à renforcer noscapacités (militaires) même dans une période d'austérité budgétaire etéconomique", a-t-il encore dit.
Le "concept stratégique" qui sera validé le 19 et 20 novembre à Lisbonneconfirmera la priorité de l'Otan - la défense collective des pays qui lacomposent - et la poursuite des missions en cours, comme en Afghanistan où les forces de l'Alliance connaissent une année particulièrementmeurtrière. Tout en adaptant le rôle de l'Alliance atlantique dans les dix prochainesannées aux nouvelles menaces, le document doit aussi, en cette période deréductions budgétaires, permettre de rationaliser au maximum les dépenses.
Pour réduire les coûts, les ministres ont acté jeudi une réduction dunombre des agences de l'Otan de 14 à 3, du nombre des Etats majors de 12 à 6et du nombre de personnes travaillant dans la structure de commandement à8.500 d'ici quelques mois, contre 27.000 en 1995. Mais Robert Gates a dit craindre que les restrictions budgétaires en Europedans le domaine militaire ne mettent encore plus la pression sur lesEtats-Unis, engagés dans de coûteuses missions en Afghanistan mais aussi enIrak.
Il a averti qu'il fallait prendre garde à ce que les coupes dans lesdépenses n'aillent pas jusqu'à affaiblir l'Alliance atlantique. "Nous devonsfaire attention (...) de ne pas trop tailler dans le muscle. Les réformesdiscutées ce matin par les ministres de la Défense devraient permettre defaire des économies qui pourront être réinvesties dans de nouvelles capacités", a-t-il déclaré. "C'est comme cela que l'on conservera une Alliance forte, efficace etpertinente", a-t-il ajouté.
Avec Justyna Pawlak, Phil Stewart et Ilona Wissenbach, édité par GillesTrequesser
Les autorités allemandes favorisent un retrait des armes nucléairesaméricaines stationnées sur leur sol et jugent que le développement d'unbouclier anti-missile efficace, en complément de la dissuasion assurée parles puissances nucléaires de l'Otan, permettrait d'assurer la sécuritéeuropéenne.
La Belgique, les Pays-Bas
De leur côté, la France, la Grande-Bretagne ainsi que les pays de l'ancienbloc soviétique appuient un maintien de ces armes en Europe afin d'afficherune présence américaine. "Nous avons toujours eu la même position: la dissuasion fait partie deséléments de la défense globale de l'Alliance (...) La présence de ces bombesaméricaines est l'expression d'un lien transatlantique", a expliqué leministre français de la Défense, Hervé Morin. Il s'est surtout montré critique envers le projet de défense antimissilequi, a-t-il dit, présente nombre d'incertitudes et pèsera sur les programmesmilitaires existants sans pour autant représenter une option susceptible defonctionner seule. "La défense anti-missile c'est un peu comme la ligne Maginot. On se protègecontre l'apocalypse quand le meilleur moyen d'éviter l'apocalypse, c'estd'être en mesure de se faire respecter par un outil militaire et de défensecrédibles", a-t-il déclaré à la presse. "Je crois que cela peut être un complément mais certainement pas unsubstitut", a-t-il poursuivi tout en indiquant qu'il n'irait pas jusqu'àbloquer un accord sur ce point à Lisbonne.
Plusieurs pays ont demandé des précisions sur les engagements financiers etsur les modalités d'intégration au nouveau système avant de donner leur feuvert. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a ensuite indiquéqu'un consensus se dégageait sur ce bouclier antimissile et qu'un accordserait officialisé le mois prochain. "Je n'ai pas entendu d'objections à avancer à Lisbonne vers une défenseantimissile propre à l'Otan (...) Nous avons encore une travail technique àeffectuer mais je suis optimiste", a assuré l'ancien Premier ministredanois. "Ce serait une démonstration visible que nous sommes prêts à renforcer noscapacités (militaires) même dans une période d'austérité budgétaire etéconomique", a-t-il encore dit.
Le "concept stratégique" qui sera validé le 19 et 20 novembre à Lisbonneconfirmera la priorité de l'Otan - la défense collective des pays qui lacomposent - et la poursuite des missions en cours, comme en Afghanistan
Pour réduire les coûts, les ministres ont acté jeudi une réduction dunombre des agences de l'Otan de 14 à 3, du nombre des Etats majors de 12 à 6et du nombre de personnes travaillant dans la structure de commandement à8.500 d'ici quelques mois, contre 27.000 en 1995. Mais Robert Gates a dit craindre que les restrictions budgétaires en Europedans le domaine militaire ne mettent encore plus la pression sur lesEtats-Unis, engagés dans de coûteuses missions en Afghanistan mais aussi enIrak.
Il a averti qu'il fallait prendre garde à ce que les coupes dans lesdépenses n'aillent pas jusqu'à affaiblir l'Alliance atlantique. "Nous devonsfaire attention (...) de ne pas trop tailler dans le muscle. Les réformesdiscutées ce matin par les ministres de la Défense devraient permettre defaire des économies qui pourront être réinvesties dans de nouvelles capacités", a-t-il déclaré. "C'est comme cela que l'on conservera une Alliance forte, efficace etpertinente", a-t-il ajouté.
Avec Justyna Pawlak, Phil Stewart et Ilona Wissenbach, édité par GillesTrequesser
Source : http://fr.news.yahoo.com/4/20101014/twl-otan2-41953f5.html#ynw-article-part2
A propos du sommet de l'OTAN prochain à Lisbonne je me permets de vous envoyer le petit encart du dernier bulletin de Armes nucléaire STOP (auquel vous êtes presque tous abonnés certainement !!). Pour que les non-abonnés aient ces infos. C'est signé Pierre Rosenzweig, l'un des membres du CA de la maison de vigilance et membre de la CANVA.
RépondreSupprimerDominique Lalanne
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Bulletin de Armes nucléaires STOP, octobre 2010
Le prochain sommet de
l’Otan, le 19 novembre à
Lisbonne, doit élaborer un
nouveau « concept stratégique ».
Peut-on imaginer une remise en
cause des armes nucléaires
américaines en Europe ?
Il en reste plus de 200 basées en
Europe, dans cinq pays : Belgique,
Allemagne, Pays-Bas, Italie et Turquie.
Cet état de fait est une violation des
articles 1 et 2 du Traité de non-prolifération
: « Il est interdit à une puissance
nucléaire de déployer ses armes sur le
territoire d’un autre pays […] et pour
celui-ci d’accepter un tel transfert. »
Début 2010, le ministre des Affaires
étrangères allemand Guido
Westerwelle a demandé la suppression
des 20 armes nucléaires de son pays,
leur retrait constitue l’un des points
majeurs du programme du gouvernement
Merkel. Et quatre homme politiques
belges (les anciens Premiers
ministres Jean-Luc Dehaene et Guy
Verhofstadt, et les ex-ministres des
Affaires étrangères Louis Michel et
Willy Claes) ont appelé Washington à
retirer ses armes nucléaires d’Europe.
« Les armes nucléaires tactiques américaines
en Europe ont perdu toute
importance militaire », ont-ils constaté
dans leur message.
Rappelons que les deux chambres parlementaires
belges ont voté en 2005
la demande de retrait d’Europe des
armes nucléaires de l’Otan.
Lors de la dernière réunion des
ministres des Affaires étrangères de
l’Otan, réunis à Tallinn en Estonie,
deux semaines après la signature du
traité de désarmement nucléaire Start
II entre Washington et Moscou, Hillary
Clinton a écarté l’idée d’un retrait
rapide des armes nucléaires US stationnées
en Europe et a lié toute évolution
sur cette question aux relations
de l’Otan avec la Russie.
De son côté, la Russie insiste sur le
fait qu’elle ne commencera pas à
détruire ses armes atomiques tant
que Washington n’aura pas retiré les
siennes du sol européen.
Éliminer des armes obsolètes pour
donner la possibilité de prendre au
mot la Russie, le jeu n’en vaut-il pas
la chandelle ? Nos dirigeants politiques
sont vraiment atteints de
paralysie intellectuelle.
Pierre Rosenzweig