mercredi 4 mai 2011

Au lendemain du discours effarant de Sarkozy à Gravelines

On a beau nier les évidences et certifier que la France n'est pas le Japon, il faudra bien tenir compte d'une situation alarmante, et qui s'aggrave, affectant, lentement, la planète tout entière !


1 - Fukushima : l’expert nucléaire du 1er ministre jette l’éponge

Effondré et en larmes, Toshiso Kosako, le conseiller du 1er ministre en affaires nucléaires a annoncé sa démission lors d'une conférence de presse émouvante. Ses préconisations seraient ignorées et la santé de centaines d'écoliers sacrifiée par le relèvement des doses admissibles de radioactivité.

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Toshiso Kosako, qui enseigne à l'université de Tokyo, a annoncé sa démission le 1er mai 2011 du poste de conseiller chargé des questions nucléaires auprès du premier ministre japonais, Naoto Kan.

Kosako a expliqué qu'il ne pouvait cautionner les niveaux inappropriés d'exposition limite aux radiations que le gouvernement a fixé pour les écoles élèmentaires situées dans la région de la centrale de Fukushima. Ce niveau devrait passer à 20 millisiverts, un taux d'exposition que Kosako estime 20 fois trop élevé, en particulier pour des enfants, qui sont plus vulnérables que les adultes aux radiations.

Il a ajouté qu'il était également opposé à l'élévation des limites d'exposition des radiations reçues par les travailleurs de la centrale, que le gouvernement veut promulguer selon CBC.

Samedi la TECO (Tokyo Electric Power Co.) a révélé que deux travailleurs avaient reçu jusqu'à 250 millisieverts.

Vendredi, l'ancien directeur de l'Institut Nucléaire Japonais, monsieur Michio Ishikawa, a declaré à la télévision que des barres de combustible usagé avaient fondu à Fukushima.

"C'est une guerre qui se joue en ce moment, une guerre contre les radiations. La réponse de TEPCO à la situation est horrible !"

Ce nouvel incident écorne encore davantage la crédibilité d'un gouvernement de plus en plus critiqué par les japonais pour sa communication lénifiante et son inertie dans la crise.

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la cuve du réacteur n°3 : L’enceinte de confinement en béton a disparu après l’explosion, exposant le haut de la cuve à la lumière du jour.

Les photos réalisées par des drones sur le bâtiment n° 3 montrent que la partie supérieure de l'enceinte de confinement ainsi que la piscine contenant le combustible déchargé ont été volatilisés. La cuve du réacteur (en jaune) est maintenant nettement visible alors qu'elle devrait être enfermée dans un confinement de béton.

Des débris hautement radioactifs ont été trouvés à proximité, indiquant qu'une phase de décontamination est indispensable, vraisemblablement similaire à celle qui a coûté la santé à des centaines de soldats à Tchernobyl.

Source : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/fukushima-l-expert-nucleaire-du-93219


2 - 4 mai : Le niveau des substances radioactives a fortement augmenté en mer

Le niveau des substances radioactives a fortement augmenté en mer, à une quinzaine de kilomètres au large de la centrale nucléaire de Fukushima, accidentée après le tsunami du 11 mars, a indiqué, mercredi 4 mai, l'opérateur de la centrale. Des échantillons collectés dans le lit marin à 15 km de la centrale contiennent 1 400 becquerels de césium 137 par kilogramme, selon Tepco Electric Power (Tepco).

Ce chiffre est six cents fois supérieur au niveau maximum de 2,3 becquerels trouvé jusqu'à présent au large de la côte nord-est, où se trouve la centrale de Fukushima. Les échantillons prélevés vendredi contenaient également 1 300 becquerels de césium 134 et 190 becquerels d'iode 131. La présence de césium 137 et 134 était trop faible jusqu'à présent pour être mesurée. L'opérateur n'a pas précisé si les niveaux actuels sont considérés comme dangereux.

http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/05/04/fukushima-forte-hausse-de-la-radioactivite-en-mer_1516556_1492975.html


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