1 - Que les violentes critiques de Günter Grass ont été orchestrées.
2 - Que Günter Grass (84 ans) en a été très affecté.
3 - Que les critiques ont reculé devant les soutiens populaires en Allemagne.
4 - Que l'accusation d'antisémitisme de Günter Grass n'a pas tenu.
5 - Que la solidarité militaire de l'Allemagne avec Israël est avérée.
6 - Que la menace de guerre soulignée par Günter Grass est prise au sérieux.
Günter Grass et la question qui fâche.
" Il y a un mois, le 4 avril, l'écrivain Günter Grass publiait dans la Süddeutsche Zeitung un poème traduit dans Le Monde du 10 avril dans lequel le Prix Nobel de littérature critiquait l'attitude d'Israël Ce pays menacerait l'Iran de frappes préventives - mais aussi la paix mondiale. /.../
Cette prise de position provoque des réactions violentes, tant en Israël qu'en Allemagne. Même si certaines voix s'élèvent contre la décision d'Israël d'interdire à l'écrivain d'entrer
sur son territoire, celui-ci fait, dans un premier temps, l'unanimité
contre lui. Ancien membre des Waffen SS, l'écrivain révélerait ce qu'il
n'aurait finalement jamais cessé d'être : un antisémite.
Puis le vent tourne. Lors des "marches pour la paix" qui ont lieu en
Allemagne le week-end pascal, de nombreux manifestants apportent leur
soutien à l'écrivain. Entre-temps, celui-ci reconnaît qu'il n'aurait pas
dû critiquer Israël mais son gouvernement. Même s'il n'a jamais dédaigné la
polémique, reste combatif et déclare qu'à part l'Allemagne de l'Est
aucun pays ne lui a jamais interdit l'entrée sur son territoire, cet
homme de 84 ans accuse le coup et est admis quelques jours dans un
hôpital d'Hambourg. /.../
Dans son numéro du 12 avril, Die Zeit pose la question en "une" : "Israël veut-il vraiment la guerre ?"
A cette occasion, l'hebdomadaire revient sur une partie du texte de
Grass peu commentée : le soutien de l'Allemagne à Israël. De par
l'histoire, les deux pays entretiennent une relation particulière. S'il
est un sujet qu'Angela Merkel aborde rarement sans émotion, c'est celui-là. Dans un discours prononcé
au Parlement israélien, le 18 mars 2008, la chancelière va très loin : "La sécurité d'Israël fait partie de la raison d'Etat de mon pays." Qui attaque Israël attaque l'Allemagne. Cela signifie-t-il que l'Allemagne pourrait se retrpuver entraînée dans une guerre par Israël ? "Günter Grass a mis la question sur la table comme un enfant mal élevé qui dit ce que les adultes s'interdisent d'exprimerau cours d'un repas de famille", résume Die Zeit. "
Texte signé par Frédéric Lemaître.
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