mardi 12 avril 2011

L’appel de Fukushima

     
Depuis la mi-mars, nous nous interrogeons sur la capacité de TEPCO à « gérer» la catastrophe de Fukushima. Visiblement, et depuis plusieurs semaines,ils sont dépassés par les événements et ont perdu tout contrôle sur les réacteurs. Cela d’ailleurs peut se comprendre, vu le désastre causé par le raz-de-marée, les pertes humaines, le peu de personnel restant sur place, l’épuisement nerveux, l’extrême dangerosité du site, et le fait que la terre continue à trembler. Chaque jour apporte des nouvelles plus désastreuses, et on nous prépare au « pire », en se gardant bien de détailler ce que pourrait être ce « pire ». On nous dit même maintenant que l’amélioration pourrait prendre des mois ! Les simples citoyens que nous sommes ne savent pas du tout s’il y a une solution envisageable à la situation, ou si la réaction en chaîne qui est semble-t-il amorcée est maintenant impossible à arrêter. Nous savons seulement que les centrales japonaises sont en train de contaminer pour des centaines d’années tout l’hémisphère Nord, et peut-être toute la planète. La terre, l’air que nous respirons, les océans, l’eau et les aliments qui nous nourrissent commencent à être contaminés. Les humains, mais aussi les animaux, les végétaux et les minéraux en porteront la marque indélébile s’ils y survivent. Chacun de nous est concerné. Cette pétition lancée auprès des les citoyens de tous les pays à travers les media, les associations, les ONG, etc., demande à nos gouvernants qu’une réunion d’experts physiciens de tous les pays possédant des centrales nucléaires ait lieu de façon ultra-urgente ; une sorte de think-tank, et de brain-storming. Il nous semble que toutes les intelligences et toutes les compétences de la planète seront utiles pour réfléchir aux solutions possibles pour faire cesser très vite la contamination. Il faut bien sûr que les Nations unies collaborent activement à cette réflexion pour organiser et mettre en œuvre au plus vite la solution quiaura été choisie. Au nom de la vie sur Terre, nous les remercions de leur action.

Liliane Alazraki.
liliane.alazraki@laposte.net
15, rue d'Anvers. 13001 - Marseille Tél. 04.91.50.45.28.


L’appel de Fukushima

Fukushima : mettre la catastrophe sous contrôle citoyen.

Nous, citoyens du monde

Sommes extrêmement préoccupés par la gestion lamentable de la catastrophe de Fukushima par la firme TEPCO. La firme a-t-elle voulu privilégier ses intérêts en visant une hypothétique remise en route de la centrale ? En tout cas, elle a agi dans le secret et n’a réuni qu’une partie des moyens pour préserver les riverains, le peuple japonais, l’ensemble des peuples et les écosystèmes de notre planète. Elle n’a pas appliqué le principe de précaution pour la prévention maximale du feu nucléaire et de la contamination de l’environnement.

En dépit de quelques protestations l’État japonais n’a fait que relayer les informations données par la firme, qui conduit ses actions de manière opaque. Des experts de divers pays ont été associés, sans prise sur les décisions. Les demandes des ONG présentes sur place, notamment Greenpeace et la CRIIRAD, pour une meilleure protection des populations et transparence dans les données, n’ont pas été plus entendues que celles des citoyens japonais.

Nous pensons qu’il y a urgence à ce que l’action de TEPCO soit placée sous contrôle international citoyen pour faire prévaloir les droits des humains et de l’environnement, de l’océan notamment.

Nous appelons les organisations citoyennes, les scientifiques, les États, les organismes inter-gouvernementaux, à un sursaut général pour exiger une prise en main internationale et civique de la réponse à la catastrophe de Fukushima et au delà, des établissements à risque majeur partout dans le monde.

Les États ont trop partie liée avec l’industrie nucléaire pour en être des freins efficaces. Les techniciens locaux ne peuvent plus être laissés seuls face aux difficultés, et sans instance de référence externe face aux incidents qui se multiplient et restent occultés.

La terre dans son ensemble est notre souci commun, elle constitue le socle de l’intérêt général qui doit prévaloir sur des logiques d’entreprise et les logiques étatiques de puissance. Il est temps que les citoyens puissent s’ingérer au niveau international dans les procédures d’expertises techniques qui président à la mise en place d’équipements qui compromettent son caractère habitable.

Les Nations Unies doivent aujourd’hui réorganiser la gouvernance de la catastrophe de Fukushima et prendre en compte toutes les coopérations techniques et politiques nécessaires, y compris non-gouvernementales. Ainsi pourra être préfigurée la mise en place de nouveaux dispositifs unissant scientifiques, techniciens et citoyens dans la prévention des risques majeurs et dans les choix industriels et énergétiques.

http://appeldefukushima.wordpress.com/




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