samedi 12 mars 2011

Il est temps de renoncer au nucléaire civil et militaire

Le communiqué de Sortir du Nucléaire, ci-dessous, a le mérite de dénoncer cette ultime manœuvre du gouvernement pour imposer aux médias un discours convenu masquant une réalité bouleversante, mais il y a plus ! Tout est dit ou suggéré dans cette conférence de presse : l'écologie passe après l'industrie nucléaire ; on ne parlera pas de catastrophe tant qu'il sera possible de la nier ; la France ne renoncera jamais au nucléaire quels que soient les risques, quitte à nous refaire le coup de Tchernobyl (dans nos frontières, rien ne passe et rien ne peut se passer) ; le nucléaire est intouchable parce qu'il fournit le moyen suprême d'assurer... la sécurité du pays ; le nucléaire est lié à la puissance industrielle et militaire de la France et il est interdit de revenir la-dessus...

Le renoncement au nucléaire civil et militaire redevient une priorité. Que ce soit au Japon, pays martyr, en 1945, sous les bombes atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, qui soit, de nouveau, frappé, suite à un tremblement de terre géant qui ruine les fondations et les fonctionnements hypersophistiqués des centrales nucléaires, voila qui no
n seulement donne à penser mais doit entrainer des choix politiques nouveaux.

Faut-il de tels drames pour que s'ouvrent nos yeux ? Le Gouvernement a vite compris que les événements qui se déroulent au Japon pouvaient engendrer une nouvelle prise de conscience et écarter l'opinion des choix nucléaires de la France.




La belle et le menteur...

La conférence de presse du samedi 12 mars fera date : la ministre de l'écologie, flanquée, pour ne pas dire surveillée, par le ministre de l'industrie, ânonnant un discours généraliste pour tenter de rassurer, puis, Éric Besson, avec cynisme et habileté, comme d'habitude, proférant des contre-vérités sans état d'âme.


Communiqué du 13 mars 2011 - M. Besson, une fusion partielle du cœur n’est-elle pas une "catastrophe nucléaire" ?

Lors d’une conférence de presse le samedi 12 mars après-midi, le ministre de l’Industrie, Éric Besson, a tenté de minimiser la gravité de la situation nucléaire au Japon, en indiquant qu’il ne s’agit pas à ses yeux d’une "catastrophe nucléaire" mais seulement d’un "accident grave".

En totale contradiction avec la tentative navrante de désinformation de la part des autorités françaises, l’agence de sûreté nucléaire japonaise a déclaré qu’il y a une fusion partielle du coeur du réacteur nucléaire n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi.

C’est donc bien une catastrophe qui est en cours, déjà au moins aussi grave que celle de Three Mile Island. On ne peut écarter l’hypothèse que la situation aboutisse à une crise aussi dramatique que Tchernobyl.

Par ailleurs, Tepco n’arrive plus à refroidir le coeur du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima Daiishi, aucun système de refroidissement n’étant plus opérationnel. L’exploitant s’apprête à relâcher de la vapeur radioactive dans l’environnement. La température et la pression augmentent dangereusement dans les cœurs des réacteurs 1, 2 et 4 de la centrale de Fukushima Daini.

Une aggravation de la catastrophe nucléaire est à craindre avec un nouveau risque d’explosion.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les Français : une fois de plus, les autorités françaises tentent de dissimuler, déformer et minimiser les faits, pour préserver l’image du nucléaire au détriment du droit à l’information des citoyens, comme cela avait été le cas lors de la catastrophe de Tchernobyl.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il est intolérable que les populations, au Japon comme en France, soient otages du risque nucléaire permanent. La seule position politique responsable est d’engager un plan de sortie du nucléaire.




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